Tu erres, tel un fantôme condamné à une prison éternelle. Ton réveil s’est fait il y a deux jours à présents mais tu es toujours dans un trou noir. Tu as compté le nombre de jour car cela te semble important. Un moyen de ne pas perdre l’esprit. Le soleil s’est à peine levé que tu marches, frissonnant de fatigues et les pieds douloureux. Ne sachant jamais à quoi t’attendre tu ne t’es jamais arrêté plus de 2h, mais tu sens que ton corps va bientôt t’abandonner si tu continus. Jusqu’ici tu n’as rien trouvé, t’en bien même que tu n’es pas sûre de chercher quelque chose. Peut être as-tu même déjà trouver quelque chose sans t’en apercevoir. Aucune idée. Si rien ne t’a marqué, alors c’est qu’il n’y avait rien d’intéressant. De toute façon, mise à part des maisons grises vides, du rien et personnes, il n’y avait rien eut de bien marquant. Alors tu continus d’explorer, une boule stress au creux de ton ventre, ce qui est pour toi le même dessin depuis le départ. Tout se ressemble ici et s’en est presque flippant.

Au bout d’un certains temps le paysage change. Une grande place se lève sous tes yeux. Bien que la couleur grise reste très présent et qu’il n’y a rien de bâtis, c’est la première fois que tu vois quelque chose de différent depuis ton réveil. Pas de maisons vides, pas de bâtiment quelque conque. Juste une place. Tu te stoppes entre deux habitations, prends ton temps avant de faire un peu plus. Temps pendant lequel tu l’aperçois. Cette silhouette masculine à ton opposé. Tu ne fais aucuns signes, ne sachant pas s’il ta remarqué. Tu hésites puis avance dans sa direction. Tu n’aimes pas aller vers les autres, tu le ressens, mais as-tu le choix ? Il peut être une aide, une réponse à tes questions. Bras croisés, le regard fixés sur sa silhouette, tu ne fais pas attention à où tu poses tes pieds. Il t’en fallut de peu pour te retrouver propulser sur le sol. Tu trébuches violement mais arrive à te rattraper avec agilité. Malheureusement ta cheville te lance violement « Putain ! » grognes-tu assez fort pour être entendu. Tout en touchant ta cheville tu remarque une fissure sur le sol. Sérieusement ? Une fissure ? C’est la seule chose différente que tu aperçois depuis ton réveil. Le reste du sol a l’air si parfait que cette craquelure t’obsède soudainement. Tu en oublis presque le jeune homme s’approchant.  

Fixant la fissure tel un ennemi potentiel, tu te masses la cheville. Tu te l’es foulé. Rien de grave, c’est certains, car le cognement douleur ne durera pas. Pourtant tu ne bouges pas du sol, comme ensorcelé. Ce n’est pas la douleur qui te laisse ainsi, mais l’intrigue de ce long trou. Surement parce qu’il est le seul erreur de cette vile fantôme. Sauf que tout est parfaite positionner ici. C’est la seule chose que tu as put remarquer. « Eh.. Ca va..? » Surprise, tu regardes le nouveau. Tu l’avais oublié l’espace d’un instant, le temps que tu te casses la tronche et que tu sois hypnotisé. Il s’agenouille près de toi. Tu a juste le temps de faire un « oui » de la tête pour répondre à sa question qu’il est à son tour attiré par la bèche. Il s’en approche, tu continus de te masser, cachant quelques petite grimaces à certains de tes mouvements.

Finalement il se retourne vers toi « Tu as mal? » Tu refais un check dans ta tête de ta cheville. La douleur diminue avec le temps et t’en bien même que celle ci serait forte, tu nierais le tout. Tu sens au font de toi que tu n’aimes pas l’aide des autres. Sorte de personne qui se débrouilles un maximum seul. « Ca va. Je ne regardais pas où je mettais les pieds et je me suis tordu la cheville dans cette…crevasse. » Réponds-tu tout en désignant du menton la fissure. Tu masses encore quelques secondes, fait tourner ta cheville. La sensation de vouloir la faire craquer te prend, mais tu n’oses pas. Si cela aggrave ton cas, tu aurais la haine. Alors tu prends appuis volontairement sur ta jambe saine et tu te redresses doucement et calmement. Une grimace dissimuler, te voilà sur tes deux jambes. La tête te tourne, surement dû à la faim et la soif, mais ça passe rapidement. Tu souris au jeune homme, ton moyen de lui montrer que ça va. « C’est la première fois depuis mon réveil que je croise quelque chose de différent. » Etait-ce le bon mot ? Peut être pas mais tu ne sais pas trop comment mentionner la chose. En tout cas, tu y laisses ton intention.      
 

Sa réflexion, bien qu’elle ne soit surement pas de mauvaise intention te fit esquiver un regard noir à son égard. Comme si tu avais exprès de tomber. Comme si tu t’étais jeté à pieds joints dans cette fissure pour te casser la gueule et te tordre la cheville. Tu préfères ne rien dire et te redresser avec le moins de difficulté. Début, tu sens sa main sur ton épaule, comme une aide. Ce contact tes dérangeants mais tu ne montres rien. Tu te sens toi même mal dans ton corps et dans ton esprit alors un contact avec un inconnu t’es inconfortable. Tel un protecteur, il attend de voir si tu tiens correctement et te lâche pour reculer d’un pas. Soulagement intérieur pour toi. A l’avenir, tu espérais avoir le moins de contact physique possible avant de connaître parfaitement toi même ton propre corps. Il t’indique que tu n’es pas sa première rencontre et espère ne peut être décevant pour ta première rencontre. Tu rectifie directement sa phrase : « Tu n’es pas ma première rencontre. » ta voix est peut être un peu trop froide et brutale, mais tu ne rectifieras rien. Par politesse tu esquivas à ton tour un sourire.

« Est ce que…Euh…toi aussi tu connais rien d’autre que ton nom ? » Tu avais rapidement compris, avec tes deux premières rencontres, que les personnes présentes ici, peu importe leur nombre, étaient amnésique. Tu espérais rencontrer, par hasard, quelqu’un qui sait un peu plus de chose, mais cela te semblait irréelle. Tu imagines qu’il y est d’autres personnes. Il est la troisième que tu croises, alors pourquoi s’arrêter là ? « Oui. Je me suis réveillé il y a deux jours avec une migraine et un trou noir. » Ta voix c’était radoucie. Ton moment de petite colère s’était passé. Fatigué, assoiffé et affamé tu rejetas ton agressivité soudaine sur ça. « Seul l’écho d’un prénom familier met resté et nous ne sommes pas les seuls dans cet état… » Tu fais référence à Nova et Abbadon que tu as rencontrer la veille. Seule Abbadon avait l’air d’en savoir un petit plus, mais seulement parce que son réveil était plus lointain et la seule chose qu’elle te fit comprendre c’est que vous étiez dans un sacré merdier. « Tu es éveillé depuis longtemps ? Tu as fait un peu le tour de la ville ? » Quelques questions innocentes pour savoir s’il n’avait pas été où toi tu n’avais pas encore posé tes pieds et si de l’autre côté il y avait des choses que tu n’avais pas pu observer de là où tu viens.