Éveillé, conscient, mais conscient de quoi ? D’un néant ? A-t-on réellement conscience d’une telle chose ? Comment envisager que ce qui m’entour est réelle, comment savoir si je respire réellement… J’ai une tonne de questions qui me traverse l’esprit alors que je suis toujours couché au sol, les yeux fermés. Suis-je mort ? Vivant ? Où ? Pour ça il faut que j’ouvre les yeux, que je prenne conscience de ce qui m’entoure, mais j’ai peur. Peur de quoi je n’en sais rien ? Cette idée de n’avoir peur de rien ne me fait comprendre que c’est con ! Alors j’ouvre les yeux. La lumière m’explose clairement les pupilles, mais je m’adapte à cette luminosité.
Le silence qui m’entoure est perturbant, je ne sais pas comment interpréter ce silence, doit-il me rassurer ou bien m’inquiéter ? Pourquoi un silence devrait m’inquiéter après tout ? Le vent m’apporte quelque son, son que j’assimile, mais une info supplémentaire me viens, je n’entends pas de l’oreille droite, ma main se porte à celle-ci pour vérifier son intégrité, pas de sang, pas de douleur… Je ne comprends pas, mais après tout c’est juste une nouvelle question partie tend d’autre.
Mon corps répond aux ordres, je me lève, j’ai un équilibre précaire. Je vérifie l’état de fonctionnalité de chaque muscle, après tout je n’ai pas l’ouï au complet, quelque chose aurait pu ne pas fonctionner correctement. J’ouvre la bouche, dégourdis mes cordes vocales.
« Lowen »
Je peux parler, ce seul mot me marque, je ne sais pas si cela est mon prénom, mais en tout cas il en sera ainsi. Je regarde l’environnement qui m’entoure, un environnement qui ne me semble pas familier, la chaleur m’étouffe. Une décision d’urgence ce mets directement en place dans mon activité neuronale. Il me faut un abri avant tout. Je ne sais pas ce qui se passe, ce qui m’attend, mais au fond de moi, je sais qu’on est mieux avec quelque chose pour nous protéger. Cela tombe bien, il a des bâtiments au loin. Je décide d’entreprendre une marche, mais cette dernière est laborieuse, l’ouïs donne l’équilibre et apparemment mon corps n’a pas souvenir comment marcher avec l’équilibre d’une seule oreille. Je chute une énième fois, et des assis, un peu désemparé malgré tout.
Je me suis permise de supposer que tu étais dans une maison, ou non loin, mais si jamais j'ai mal lu ou mal compris ton RP, n'hésite pas à me le dire ^^
Lorsque je me suis éveillée, j’étais dehors, sous le soleil ardent, abandonnée dans une ruelle. J’avais sommeil, j’avais faim j’avais soif. J’ai toujours faim, j’ai toujours soif, mais le sommeil s’est évaporé dans iridescente du soleil de midi qui plombe chacun de mes pas. Un kimono dévoilant une épaule, des cheveux en bataille, et rien ; rien autour de moi sinon le gris d’une ville. J’ai erré toute une journée durant, écrasée par le soleil, et veillé toute la nuit, écrasée de fatigue. Pourquoi veiller ? J’ai eu peur : j’ai redouté qu’en me rendormant, je ne m’éveille plus. C’est stupide, sans doute, mais je n’ai jamais dit que cela avait du sens. De toute façon, ici, ça n’a pas beaucoup de sens non plus.
J’ai repris ma route au petit matin ; je me perds dans cette ville. Que j’aille à droite ou à gauche, tout est gris, tout se ressemble. Et la faim est toujours terrible… Je pourrais manger un humain… si j’en croisais un ! Et la soif ? Pire que tout ! Décidément, il y en a qui doivent avoir de l’humour, là haut. Deux jours, pas un truc à becqueter, pas un truc à boire… Me voici revenue aux besoins primaires : je dois survivre. Cela me coupe toute envie de me demander qui je suis et ce que je fais là : trouver quelque chose de tangible, poser les questions qui font mal après.
… C’est sur la théorie, du moins. Je suis restée dehors, comme si j’avais peur qu’en entrant dans les bâtiments, quelque chose se passe. J’erre, du coup, chaussures à la main, comme un spectre dans les ruelles. Peut-être qu’en rentrant quelque part, je pourrais trouver quelque chose à manger ? Rencontrer quelqu’un ? Il faudrait que je saute le pas, je ne l’ai pas encore fait. De quoi ai-je peur, au juste ? Je suis armée : on ne soupçonne pas tout ce que peut accomplir un talon de femme !
J’ai entendu quelque chose, quelque part, non loin de là. Dans un bâtiment tout proche ou dans les environs, il me semble. Quelqu’un, peut-être ? Ce serait presque trop beau pour être vrai. Je m’approche précautionneusement : je n’ai encore rien vu, qui sait si je ne suis pas la seule humaine dans tout ce beau bordel ? Et puis c’est peut-être un rat… enfin, je n’ai pas vu de rongeur non plus depuis ce fameux réveil ! En m’approchant de l’endroit d’où est venu l’espère de raclement, j’entends une voix :
« Lowen »
… Une voix ! Je jugule mon enthousiasme bien vite en me rendant compte que le pauvre gars a l’air aussi perdu que moi ! Eh mince ! Pour les réponses, on repassera ! Je le vois essayer de se lever, comme engourdi. Je me souviens n’avoir pas eu ce problème au réveil : peut-être est-il blessé ou malade ?
« C’est ton nom, ça, « Lowen » ? »
Ma voix est assurée, pourtant j’ai raffermi ma prise sur mes chaussures : s’il m’attaque, je lui crève un œil !
Sujet: Re: Eudoxie - Peur de quoi ? Mar 18 Avr - 12:30
Je suis en train de me battre avec mon corps pour obtenir ce que je désire de lui, c’est-à-dire me lever et marcher… C’est à ce moment précis que je suis bien content qu’il n’y soit pas de danger imminent ! Sinon et bien j’aurais été bouffé toute crue, par je ne sais quoi ! Je tente une nouvelle fois de me lever, n’ayant pas entendu la personne arriver et m’observer, à cause de cette audition limitée, un handicap qui me désavantage clairement en cas de danger ! Je sursaute en entendant cette voix, voix que j’entends comme à distance, je n’arrive pas a savoir du coup d’où elle provient alors je tourne la tête et tomber sur une fille, une âme vivant et un corps qui à l’air d’être en meilleur état de fonctionnement que le mien. Je n’ai du coup pas compris complètement tous sa phrase, mais cela ressembler à une question, et j’ai crue comprendre mon prénom. Je suppose donc qu’elle me demande mon prénom, ou si c’est bien ça.
« Lowen, je pense oui. Et toi ? »
Mes paroles ne sont pas fluides, comme je n’entends mal, je m’entends très mal parler, du coup ce n’est pas fluide, mais je pense réussir à me faire comprendre malgré tout. Je me sens très con d’être encore assis au sol devant une nana qui elle est debout et à l’air même prête à m’attaquer en cas de problème…
« Je ne sais pas ce qui se passe… Je n’entends pas d’une oreille, j’ai du mal à trouver mon équilibre, j’n’arrive pas à trouver l’équilibre de la marche. Tu es pareil ? »
J'ai besoin de savoir si je suis le seul, pourquoi je suis ainsi, a-t-elle des réponses ? Pas si sûr elle a l'air tout aussi pommer que moi, mais elle au moins s'il y a un danger elle peut se tirer !
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Sujet: Eudoxie - Peur de quoi ? 